Mon expérience avec la spiritualité (venant d'une cartésienne)

Mon expérience avec la spiritualité (venant d'une cartésienne)

C’est peut-être difficile à croire quand on lit mes articles de blog, mes posts de réseaux sociaux ou qu’on voit les produits que je crée pour ma marque Ma Box Ensorcelée ; mais contrairement à ce qu’on peut s'imaginer, je n’ai pas toujours été ouverte à ces sujets, bien au contraire… Fais-toi un petit thé et assieds-toi, je vais te raconter comment j’en suis arrivée à croire, alors que je croyais en absolument rien.


“Ah non mais moi, je ne crois que ce que je vois !”

J'ai toujours été très scolaire et très théorique, avec ce besoin de comprendre la logique du monde. 

Selon moi, chaque phénomène avait forcément une explication scientifique - et s'il n'y en avait pas, c'était que les gens imaginaient des choses (les phénomènes paranormaux, par exemple). 

J’étais de ces personnes qui pensaient que ceux qui faisaient du pendule étaient des charlatans qui le bougeait eux-mêmes, ou encore que ceux qui avaient vu un “esprit” manquaient cruellement de sommeil.

Les religions n'ont jamais fait écho en moi non plus, je n'y ai jamais trouvé un quelconque intérêt. 

Alors, tu te doutes bien : toutes ces croyances spirituelles, ça me passait bien au-dessus.


Une ouverture d’esprit pas si facile…

J'ai toujours été "originale", comme diraient certains : au niveau de mon look (les cheveux et les maquillages colorés), de ma façon de penser ou encore de faire les choses (oui, partir vivre à l’autre bout du monde seule à 15 ans ou sauter sa classe de 3ème et passer direct au lycée, c’est normal). 

J'ai toujours prôné l'individualité, la liberté d'être soi et le respect envers chacun, malgré les différences. Pourtant, malgré mon respect, je n'arrivais vraiment pas à comprendre comment on pouvait croire à ce genre de choses qui ne pouvaient être "prouvées" : la religion, la divination, les chakras, la lithothérapie, la sorcellerie... Ça me paraissait tellement insensé. Insensé, dans le sens littéral : qui n’a pas de sens.

Mais avec le temps, j’ai commencé à me dire : “si tout le monde en parle et pratique, c'est qu'il doit y avoir anguille sous roche... Non ?” Parce qu’il faut dire ce qui est, j’étais entourée de personnes “croyantes” (je mets des guillemets, car quand je parle de croyances, je n’évoque pas forcément la religion, mais la spiritualité au sens large). 

J’avais ma conjointe qui me racontait que sa grand-mère lui tirait les cartes de tarot quand elle était enfant. En rangeant sa chambre chez ses parents, on a même retrouvé, au fin fond d’une malle en bois, dans une vieille pochette en kraft, un jeu de cartes lui appartenant, qu’elle avait conçu et dessiné elle-même ! Puis ma conjointe aimait bien les pierres, s’intéressait beaucoup à la mythologie grecque et nordique… 

En parallèle, j’avais ma mère, qui s’était reconvertie en tant que coach en développement personnel, et qui tendait vers des pratiques spirituelles. Un après-midi, elle est venue nous rendre visite et a sorti son pendule de son sac à main. “Je peux tester avec vous ?”, nous a-t-elle dit, face à moi, convaincue que c’était du pipeau. Concentrée sur son bras, son poignet, sa main, ses doigts - à chercher la preuve que c’était elle qui faisait bouger l’objet ! Mais rien. Pas un seul vacillement. Que dalle. 

Et j’ai dû me rendre à l’évidence. De toute façon, pourquoi elle me mentirait ? Ma mère n’avait aucun intérêt à jouer le charlatan avec moi. Ma conjointe non plus. Ce sont deux personnes en qui j’ai une confiance aveugle, donc j’ai finalement accepté de les croire. J’ai accepté de me questionner.


La découverte d’un autre monde 

Quand je suis intriguée, j'ai besoin de me documenter. Je t’ai dit que j’étais scolaire et théorique. Alors quand j’ai des questions, je cherche dans les livres, sur Internet. 

Un week-end, alors que j’étais de passage à Bordeaux pour préparer mon mariage, je fais une escale chez Mollat. Je me balade dans les rayons jusqu’à graviter vers le coin dédié à l’ésotérisme. 

Mes yeux parcourent les ouvrages, curieuse mais pas réellement intéressée, jusqu’à tomber sur une tranche violette qui indique : “Madame Irma et moi”, titre du livre de Marine Revol. Je me moque un peu intérieurement de cette figure de Madame Irma. J’attrape le bouquin pour voir de quoi ça parle plus en détails, mais j’arrête de ricaner quand mes yeux se posent sur le slogan du livre : "La spiritualité à l'usage de celles qui ne croient en rien." Bah mince alors. C’est moi. C’est pile poil l’état d’esprit dans lequel je suis quand je commence ma quête. Sauf que je ne m'attendais pas à ce que ce livre soit un réel déclic et qu'il bouleverse ma vie.


Monde ébranlé et crise existentielle

Dès mon retour chez les parents de ma conjointe, où nous logions pour le week-end, je me pose et j’ouvre mon nouveau livre. Rien que la lecture de l’introduction me frappe. Je me reconnais dans la façon de penser et les premiers paragraphes me débloquent une toute nouvelle vision de la vie. 

Je réalise que la "magie", ce n’est rien d’autre que des phénomènes qui n'ont pas encore d'explications scientifiques. Les spectateurs d'illusionnisme sont émerveillés par la "magie" alors que les tours sont préparés avec minutie... 

Ce bouquin, qui m’a fait découvrir les différents domaines de la spiritualité, m'a fait prendre conscience que je croyais déjà à certaines choses sans même m'en rendre compte : l'astrologie, le karma, les intentions... Je ne voyais juste pas ces choses là comme de la spiritualité. Je pense au final que j’avais un blocage fondamental avec cette notion de “croyance”, de “spiritualité”.


Un voyage à la découverte de soi

Depuis cette première lecture, je me suis beaucoup documentée. J’ai acheté pleins de livres (beaucoup trop), j’ai suivi pleins de compte Instagram, et j’ai surtout créé ma marque, celle que tu connais probablement déjà : Ma Box Ensorcelée

En m'intéressant à l'ésotérisme et à la sorcellerie, je me suis rendue compte que je n'étais pas vraiment en phase avec les stéréotypes de la sorcellerie "traditionnelle" : la sorcière est présentée comme une vieille femme kitsch, avec ses bocaux aux bouchons de liège, ses couleurs sombres, une maison poussiéreuse et menaçante au fin fond de la campagne, à boire ses potions dans des coupes serties de pierres devant son étagère remplie de figurines d'elfes, de dragons et autres êtres magiques. 

Moi, je suis une jeune femme qui vit dans des grandes villes, qui aime le rose et les arc-en-ciels, qui boit son Coca dans des verres aux reflets holographiques, qui achète ses meubles blancs et minimalistes chez IKEA, qui trouve ses inspirations de déco sur Pinterest, qui a toujours son téléphone collé à sa main… 

J'ai voulu offrir une vision plus moderne de la sorcière, la vision que j'aurais aimé retrouver pendant mes recherches, celle que j'ai décidé d'adopter : une femme qui vit avec son temps, tout en étant connectée à sa spiritualité

C'est dans cette optique que j'ai décidé de créer Ma Box Ensorcelée : pour aider et accompagner les femmes dans leur découverte de la spiritualité, afin qu'elles puissent prendre le temps de se connaître, être alignées et développer leur plein potentiel. 

J'espère réussir à démystifier la spiritualité et la sorcellerie afin qu'ils soient vus comme des outils de développement personnel - et non plus comme des stéréotypes Halloweenesques (je ne critique pas Halloween, c'est ma fête préférée !). Mon but, c’est d’ouvrir la voie, pour que les jeunes filles comme moi ne soient pas rebutées, voire effrayées, face aux préjugés qui sont encore beaucoup trop présents. 


Mon objectif, à travers ces écrits et à travers Ma Box Ensorcelée, c'est de montrer qu’on peut réussir à intégrer la pratique de la spiritualité dans son quotidien ; qu’on n’a pas besoin de changer complètement de vie pour se (re)connecter à l'Univers. 


J'ai encore beaucoup à apprendre sur la spiritualité (et c’est tant mieux !) et je ne m’auto-proclame pas experte en sorcellerie, loin de là ; mais je me suis depuis découvert pleins d'intérêts : l'astrologie, la cartomancie, la lithothérapie, l'hellénisme, le pouvoir de l’intention... 


Ce qui m'a réconciliée avec la spiritualité, c'est de comprendre qu'au final, c'est un outil de développement personnel. Les pratiques, quelles qu'elles soient, permettent de se découvrir, de se comprendre, de faire la paix avec soi-même et de s'aimer telles qu'on est.


Aujourd’hui, je suis une sorcière. En revanche, j’ai mes pratiques, mes habitudes et ma vie ne tourne pas autour de ça. Je ne fais pas de rituel dès que j’ai envie de quelque chose ou encore à chaque pleine lune. Je ne crois toujours pas en la religion. Je ne crois pas aux anges. J’ai du mal à croire aux entités (car je n’en ai jamais fait l’expérience). Je suis parfois sceptique face aux soins énergétiques. Je n’arrive pas à utiliser les pendules. Et ce n'est pas grave ! Ça ne remet pas en cause mes autres croyances, ni même le fait que je me considère “sorcière”. 


Être sorcière, c’est une façon de vivre propre à chacun.e. Si tu te sens sorcière, tu l’es. Si tu n’aimes pas te définir comme telle alors que tu as pleins de pratiques qui relèvent de la sorcellerie, libre à toi également. 

Tu es maître de ton destin. 

 

Comme quoi, tu vois, on peut passer d’un bout à l’autre du tunnel. On peut changer notre façon de voir les choses et c’est ok. Je suis passée d’une personne ultra cartésienne et scientifique à quelqu’un qui arrive à croire que l’Univers œuvre pour nous, aux flows des énergies, à l’influence des planètes… Et ça ne veut pas dire que je ne suis plus analytique : j’aime toujours autant les faits scientifiques et chercher le pourquoi du comment ! Mais parfois, il faut juste se laisser guider par la vie et arrêter de vouloir tout comprendre.

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